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Le mal aigu des montagnes

C'est quoi le mal aigu des montagnes.

Connue aussi sous le nom scientifique  de  « M A M «, qui est une condition de souffrance liée à une montée trop rapide en altitude. Ce syndrome ne fait aucune discrimination par rapport  au sexe, a l'âge, la stature ou bien la forme physique. Tout le monde peut en souffrir.

Il est impossible de savoir qui est à risque. Certaines études semblent vouloir démontrer qu'un bon niveau de forme (capacité aérobie) serait corrélé avec un risque accru du « mal des montagnes « mais rien de prouver scientifiquement.
Karinen HM, Peltonen JE, Kahonen M, Tikhanen HO, Prediction of acute mountain sickness by
monitoring arterial oxygen saturation during ascent [archive], High Alt Med Biol, 2010;11:325-32.

Ce qui déclenche le M A M.


Ce syndrome est directement lié avec la diminution de l’oxygène liée à l’altitude. En altitude, la pression atmosphérique, (donc la pression d’oxygène) diminue donc il y a moins de molécules d’oxygène disponible pour l’organisme dans un même volume d’air. À 3000 m, (9800 pi), il y a 30% de moins d’oxygène par rapport à celui du niveau de la mer et à 5000 m, (16400 pi) à seulement la moitié.

 

L’organisme réagi par ce manque d’oxygène (ou hypoxie) par plusieurs mécanismes:
l’augmentation de la respiration.                            (afin d’essayer de capter davantage d’oxygène dans l’air )  
l'accroissement de la fréquence cardiaque.          (de le transporter plus rapidement aux organes qui en ont besoin.)


Ces deux phénomènes sont couteûx pour l’organisme au plan énergétique puisqu’ils vont faire travailler davantage les muscles respiratoires et le cœur. Ils vont donc être remplacés ou complétés par un mécanisme plus économique, l’augmentation du nombre de transporteurs d’oxygène.

En terme plus simple, le temps pour s'acclimater est directement propositionnel au temps que notre système prend pour fabriquer plus de globules rouges, cela peut prendre quelques jours. Généralement après 36 à 38 heures on ressent déjà une nette amélioration.

Les symptômes du M A M


Maux de tête;
Nausées, parfois accompagnées de vomissements;
Perte d'appétit;
Essoufflement;
Pouls rapide;
Fatigue ou faiblesse;
Saignement de nez;
Étourdissement;
Insomnie et autres troubles du sommeil.

Des risques pour la santé beaucoup sont plus sérieux et même mortels lors d'un séjour en très haute attitude 5000 m, (16400 et plus;

Oedème pulmonaire.
Une toux, parfois avec des crachats mousseux rosés, ou encore de la fièvre.

Oedème cérébral.
La personne s’endort à chaque instant ou il devient difficile de la réveiller (altération de l’état de conscience). 
Des troubles de l’équilibre et de la coordination. 

Le seul traitement possible est de la descente immédiate et de lui donner des soins médicaux.

 

À partir de quelle altitude. 


À partir de 2500 mètres, on peut commencer à en souffrir. Au-delà de 3500 m, la vitesse d’ascension recommandée est de 500 m par jour en moyenne et de rester à l'affût des symptômes. Au-dessus de 5 100 mètres, personne ne peut survivre en permanence à cette altitude.

Si vous écoutez cette vidéo qui a été prise à 3200 m au Canyon de Colca, 12 heures après  notre arrivée en altitude.

Seulement moi qui souffre du MA M et nous avons dû remettre  notre trek de 24 heures dans le Canyon.

Quoi faire quand on est atteint du M A M.

1 Arrêter votre ascension et prendre 1 à 2 jours pour vous s'acclimater et surtout n’entreprenez jamais un trek
dès la première journée!

2 Apportez des médicaments contre le mal de tête du type analgésique. Par exemple l’aspirine, ou l’ibuprofène 
est les plus communs et peuvent s’acheter sans prescription. Vous pouvez aussi vous faire prescrire l'acétazolamide
(diamox) par un professionnel de la santé avant de partir.

3 Avant et pendant votre séjour en altitude, hydratez-vous le plus possible même si vous n’en sentez pas le besoin.
Votre corps a tendance à faire de la rétention d’eau en altitude, ce qui provoque des maux de tête mais surtout 
éviter de consommer de l'alcool, une très mauvaise idée. 

4 N’hésitez pas à boire le maté de coca (infusion) qui vous sera proposé à l’hôtel. La coca a un effet stimulant léger,
aide à combattre la faim, la soif, la douleur et la fatigue. 


L'échelle du Lac Louise servant à estimer l'intensité du mal aigu 

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Notre expérience avec le M A M .

Nous avons quitté Arequipa 2335 m (7660 pi) en pleine forme et nous avons pris la direction de Cabanaconde qui est à 3200 m (10500 pi) d'altitudes. À notre arrivée, comme prévu nous avons décidé de faire le lendemain matin notre trek dans le Canyon de Colca. À mon réveil après avoir passé une très mauvaise nuit, j'avais déjà plusieurs symptômes du mal aigu des montagnes; essoufflement, pouls rapide, fatigue et faiblesse. Juste le fait de me brosser les dents ou de prendre une douche me demandait un effort. 

Ce que nous ne savions pas était que les premiers symptômes apparaissent pas automatiquement a l'arrivés en altitude mais dans les 6 à 24 heures suivantes. Donc ce matin-là, chaque pas me  demandait un effort, et à tous les 10 pas je devais m'arrêter et reprendre mon souffle. 

Bienvenus dans le monde du mal aigu des montagnes.

Après 36 heures nous avons été capables de faire notre trek dans le cayon de Colca mais notre cardio n'étions pas top. Après avoir passé une semaine en altitude, nous avons été capables de faire notre trek aux Rainbows Mountains. Dès notre arrivés sur le site qui est à 4000 m, on resentait déja de légers étourdissements et une
faiblesse généralisée. Notre trek d'une durée de 2h30hrs pour atteindre le sommet qui cumule à  5100 m,(16400 pi) n'a pas été facile, chaque pas nous demandais un effort et on devait souvent reprendre notre souffle. Quand nous sommes enfin arrivée au sommet, a la vue de ce spectacle incroyable comme  si un arc-en-ciel avait été imprimé sur la montagne, la vision qui était à couper le souffle (sans jeu de mots).

 

Les règles pour les voyageurs en altitude.

Monter haut, dormir bas.

Vaut mieux marcher que voler au-delà de 3000m.

Si vous vous sentez mal à l'aise, présumer que c'est un M A M. 

Si vous avez des symptômes, évitez de monter plus haut.

Si vous ne vous sentez pas bien, ne montez pas plus haut et descendez accompagner.

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